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La rénovation énergétique : un enjeu de taille pour vos mandats

Par Daphnee Beraux

Depuis le 1er juillet 2021, le diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements fait l’objet d’une réforme. Si l’enjeu environnemental est sans aucun doute un nouveau défi pour les professionnels de l’immobilier, une question subsiste : comment accompagner vos futurs vendeurs et acheteurs sur ce sujet ?

Tandis que le cours des matières premières flambe, réaliser des économies d’énergie redevient plus que jamais un sujet d’actualité. À l’heure où le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle enveloppe budgétaire de 2 milliards d’euros pour financer le dispositif MaPrimeRénov’, rénover son logement avant de le mettre en location ou de le vendre devient indispensable. 

En effet, les biens de catégories G seront interdits à la location dès 2023, avant d’être considérés comme indécents en 2025. Ceux de catégorie F suivront le pas en 2028. Quelle est donc la solution pour éviter les passoires thermiques pour vos mandats ? 

Augmenter le pouvoir d’achat des acquéreurs

Réaliser des économies d’énergie pour améliorer le pouvoir d’achat des acquéreurs est un argument clé à transmettre aux vendeurs. Vous l’aurez compris, les travaux énergétiques augmentent considérablement la valeur du bien.

Audrey Zermatin est directrice stratégie du Groupe Effy

Il existe aujourd’hui environ 4,8 millions de logements « passoires » en France : ces biens énergivores se vendent entre 2 et 18% moins chers que les autres.

« Les travaux doivent être priorisés de manière chronologique. Dans un premier temps, on s’attaque toujours à la toiture qui constitue la principale source de déperdition de chaleur (environ 30%). Il convient ensuite de s’occuper de l’isolation des murs où l’on observe une déperdition de chaleur d’environ 25% », explique Audrey Zermati, directrice stratégie du Groupe Effy, interrogée dans sur Radio-Immo. « Enfin, on s’attarde dans un troisième temps au remplacement des équipements de chauffage, comme la chaudière. Tous ces travaux sont essentiels ! »

Un financement à hauteur de 90%

Mais améliorer les logements les plus énergivores (avec une consommation supérieure à 450 kWh/m²/an), ça a un coût. Et pas des moindres. « L’isolation d’une toiture coûte entre 18 à 25 € le m². Concernant l’isolation des murs, il faudra débourser pas moins de 150 € environ par m². De son côté, une chaudière à gaz à condensation vaut entre 4000 et 6000 €. En privilégiant les solutions à énergies renouvelables, comme la pompe à chaleur AIR-EAU (pour remplacer une chaudière fioul par exemple), le propriétaire paiera entre 10 000 et 15 000 €. Le prix des chaudières à bois est quant à lui compris entre 15 000 et 20 000 € », énumère Audrey Zermati.

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Mais pas de panique, des aides existent ! La première, la plus connue, est MaPrimeRénov’. « Elle est progressive en fonction des ressources du ménage et se cumule avec les certificats d’économie d’énergie (CEE), des aides qui reposent sur les fournisseurs d’énergie. Ainsi, ces deux aides peuvent aller jusqu’à 90% du prix des travaux. C’est une très belle opportunité pour les propriétaires ! D’autres types d’aides existent aussi comme une TVA à 5,5% sur les travaux, puis des aides régionales, départementales ou encore locales… », explique l’experte.

Et dans dix ans ? « Je pense que la rénovation énergétique constitue un sujet primordial. 80% du parc de logement de 2030 est déjà construit, nous ne serons donc pas sur des logiques de construction mais plutôt de rénovation. À l’heure actuelle, nous sommes encore sur une notion d’incitation, mais demain cette notion sera de l’ordre de l’obligation (notamment avec les nouvelles réformes mises en place). La prochaine étape sera-t-elle l’interdiction de mise en vente de biens qui ne sont pas rénovés énergiquement ? » De quoi faire de ce sujet une véritable priorité immobilière. Et un point essentiel lors de vos rendez-vous client.

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